Le Louxor en 1983 dans le film d’ Andrzej Zulawski, La Femme publique

Les images du Louxor avant sa fermeture du 30 novembre 1983 et sa vente par Pathé à la société Tati ne sont pas si nombreuses, et son utilisation en tant que décor de film encore moins fréquente. Ou s’il apparaît, c’est souvent de manière si fugitive que le spectateur a à peine le temps de l’identifier(1). Toutes les trouvailles sont donc précieuses. Merci à Emmanuel Papillon, directeur du Louxor, de nous avoir signalé le film d’Andrzej Zulawski, La Femme publique, dont nous découvrons une scène se déroulant devant le Louxor.
Ethel (Valérie Kapriski) sort du métro par le tourniquet du côté du boulevard de La Chapelle, où l’attend Milan (Lambert Wilson), réfugié tchèque, en fuite après avoir tiré sur l’archevêque de Lituanie en visite à Paris. Dès lors, le Louxor va servir de décor nocturne à ce rendez-vous.

Capture d’écran du film La Femme publique

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Exposition Égyptomania : la collection Jean-Marcel Humbert

Le président des Amis du Louxor Jean-Marcel Humbert, grand spécialiste de l’égyptomanie, est un collectionneur passionné qui a rassemblé inlassablement depuis cinquante ans un véritable trésor : objets, programmes de spectacles, documents, dont de très nombreuses publicités inspirées de l’Égypte ancienne, etc.
C’est une petite partie de cette extraordinaire collection que le Musée dauphinois de Grenoble présente du 6 novembre 2022 au 27 novembre 2023, dans le cadre du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes : Champollion, la passion de l’Égypte en Isère / 1822-2022, porté par le Département de l’Isère et son musée Champollion à Vif.

Affiche de l’exposition Égyptomania et couverture du catalogue

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Amédée Tiberti (1883-1978), peintre décorateur

Article mis à jour le 30 avril 2024

Voilà qu’une trouvaille inespérée est venue enrichir notre collection d’archives sur l’histoire et la construction du Louxor. Paul Marchio, collectionneur de cartes postales anciennes, nous a signalé qu’il avait trouvé dans une brocante à Antibes une carte-photo montrant trois hommes et un enfant devant la porte-cochère de l’atelier d’Amédée Tiberti, le peintre qui réalisa en 1921 les décors au pochoir du porche et de la salle du Louxor. Nous avons aussi trouvé récemment des précisions sur certains aspects de son activité, ce qui nous incite donc à publier une nouvelle version d’un premier article paru en 2012. Puis en avril 2024, la consultation de son dossier de naturalisation a permis une nouvelle mise à jour.

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Le Louxor a fêté son centième anniversaire

6 octobre 1921, salle Youssef Chahine.


Le 6 octobre 2021, le Louxor a fêté son centième anniversaire au cours d’une soirée très chaleureuse dans une salle archi pleine. Le plaisir de se retrouver dans le cadre magnifique de la salle Youssef Chahine était palpable, surtout après des mois de fermeture puis d’incertitudes sur les conditions de la reprise et le retour des spectateurs.
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Il y a 100 ans au Louxor… Le programme du 28 octobre au 3 novembre 1921

Les bibliothèques classent, rangent et mettent sans arrêt à la disposition des lecteurs de nouveaux documents. C’est ce qui est arrivé avec la Bibliothèque historique de la Ville de Paris (BHVP) où nous venons de découvrir un programme du Louxor, le plus ancien que nous ayons eu entre les mains, et dont la couverture très originale, est probablement celle qui a servi pour le programme de l’inauguration du 6 octobre 1921.

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21 octobre 2021, projection spéciale : Les sorcières d’Akelarre

En présence de Pablo Agüero

Depuis la réouverture du Louxor, pas une semaine sans avant-première, en présence de réalisateurs, d’acteurs, de scénaristes. Mais le Louxor projettera également en séance spéciale, le 21 octobre à 20 heures, Les Sorcières d’Akelarre, un film qui bénéficie depuis sa sortie sur les écrans en septembre d’une excellente critique et continue d’attirer le public, notamment un public jeune.
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Divas… Elles ont fait vibrer la grande salle du Louxor

La très riche exposition de l’institut du monde arabe, « Divas, d’Oum Kalthoum à Dalida », nous fait découvrir des artistes qui, dès les années 20, ont conquis une place éminente dans le paysage culturel égyptien.

La première partie de l’exposition évoque une réalité peu connue, celle de mouvements féministes actifs qui commençaient à s’organiser en Égypte dans les années 1920, publiaient des revues, participaient à des colloques internationaux. Certaines artistes se sont très tôt affirmées dans le cinéma muet alors émergent mais c’est surtout après l’avènement du cinéma parlant (et chantant) que ces actrices et chanteuses ont connu leur heure de gloire et soulevé l’enthousiasme populaire. Actrices de légendes, ces femmes déterminées et talentueuses ont aussi contribué, en s’imposant à l’égal de leurs partenaires masculins (on pense à Farid el Atrache dont le nom reste associé à celui du Louxor), à faire évoluer non seulement la vie artistique mais aussi la société égyptienne des années 1950 aux années 1970.
Ces divas ont été régulièrement à l’affiche du Louxor à partir de la fin des années 70. La salle de Barbès, frappée, comme tous les cinémas de quartier, par une baisse inquiétante de fréquentation, modifia alors sa programmation « grand public » pour projeter, avec un succès considérable, des films égyptiens qui redonnèrent au Louxor un second souffle. Du moins pour quelques années.

Deux films d’Henri Barakat :
La Chanson éternelle (1953) avec Faten Hamama
Madame la Diablesse (1949) avec Samia Gamal

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