21 octobre 2021, projection spéciale : Les sorcières d’Akelarre

En présence de Pablo Agüero

Depuis la réouverture du Louxor, pas une semaine sans avant-première, en présence de réalisateurs, d’acteurs, de scénaristes. Mais le Louxor projettera également en séance spéciale, le 21 octobre à 20 heures, Les Sorcières d’Akelarre, un film qui bénéficie depuis sa sortie sur les écrans en septembre d’une excellente critique et continue d’attirer le public, notamment un public jeune.
Continuer la lecture

Divas… Elles ont fait vibrer la grande salle du Louxor

La très riche exposition de l’institut du monde arabe, « Divas, d’Oum Kalthoum à Dalida », nous fait découvrir des artistes qui, dès les années 20, ont conquis une place éminente dans le paysage culturel égyptien.

La première partie de l’exposition évoque une réalité peu connue, celle de mouvements féministes actifs qui commençaient à s’organiser en Égypte dans les années 1920, publiaient des revues, participaient à des colloques internationaux. Certaines artistes se sont très tôt affirmées dans le cinéma muet alors émergent mais c’est surtout après l’avènement du cinéma parlant (et chantant) que ces actrices et chanteuses ont connu leur heure de gloire et soulevé l’enthousiasme populaire. Actrices de légendes, ces femmes déterminées et talentueuses ont aussi contribué, en s’imposant à l’égal de leurs partenaires masculins (on pense à Farid el Atrache dont le nom reste associé à celui du Louxor), à faire évoluer non seulement la vie artistique mais aussi la société égyptienne des années 1950 aux années 1970.
Ces divas ont été régulièrement à l’affiche du Louxor à partir de la fin des années 70. La salle de Barbès, frappée, comme tous les cinémas de quartier, par une baisse inquiétante de fréquentation, modifia alors sa programmation « grand public » pour projeter, avec un succès considérable, des films égyptiens qui redonnèrent au Louxor un second souffle. Du moins pour quelques années.

Deux films d’Henri Barakat :
La Chanson éternelle (1953) avec Faten Hamama
Madame la Diablesse (1949) avec Samia Gamal

Continuer la lecture

Mercredi 19 mai 2021 : le Louxor se déconfine !

Enfin ! le compte à rebours est commencé. Le Louxor ouvrira ses portes à le 19 mai 2021 à 11h.

Bien entendu, les consignes sanitaires seront strictes : jauge de 35% de chaque salle, port du masque obligatoire, distanciation (deux sièges d’écart entre les spectateurs, ou de part et d’autre d’un groupe limité à 6 personnes), sortie en fond de salle (via les issues de secours).
Mais il faut bien accepter ces contraintes (lourdes en premier lieu pour les directeurs de salles) si elles nous permettent de retrouver rapidement les 3 salles du Louxor : un beau programme nous attend avec des films dont la carrière avait été interrompue dès leur sortie par le confinement (comme ADN de Maïwenn ou Michel-Ange d’Andrey Konchalovsky) mais aussi le nouveau film de Thomas Vinterberg, Drunk. Et le Louxor retrouve aussi son jeune public avec La Sorcière dans les airs.
A très vite au cinéma…

Dior au Louxor

La 46e remise des Césars 2021 s’est tenue le vendredi 12 mars dernier à l’Olympia. Pour la première fois, le jeune acteur Félix Lefebvre était nommé dans la catégorie « Meilleur espoir masculin » pour son rôle dans le film de François Ozon, Été 1985. Pour l’occasion, il était habillé par Dior Homme (collection 2021)(1).
Quelques jours avant, Dior avait organisé au Louxor une séance de photos et le tournage d’un reportage (film de Daniel Darmon, cinématographie de Martin Neumann) mêlant présentation de mode et présentation de Félix Lefebvre, où l’on voit l’acteur découvrir le Louxor et le parcourir en tous sens, avant d’en apprécier les fauteuils.

Stéphane Lefebvre au premier balcon de la salle Youssef Chahine. Copie d’écran du film de Daniel Darmon et Martin Neumann © Courtesy of Dior

Continuer la lecture

Une vue inconnue du Louxor en 1929

La façade du Louxor, 6-13 septembre 1929, dans le film de Pierre Chenal Une cité française de cinéma © GPA Gaumont Pathé Archives.

Les images du Louxor pendant les premières années de son existence sont rares. Mais quand on en trouve, il est relativement facile de les dater, car les photos de façades de cinéma sont des documents parlants. En effet, contrairement à des clichés de monuments historiques ou de paysages, ils sont datables grâce aux affiches des films programmés : même si c’est au prix de longues recherches, il est possible de retrouver les dates de passage d’un film donné.

Continuer la lecture

Confinement : partez à la recherche des cinémas disparus…

En avril 2018, nous avions présenté, à l’occasion de l’exposition organisée par notre association dans le salon du Louxor, une carte des très nombreux cinémas qui existaient encore dans les années 60 et dont le Louxor est un des rares survivants. Elle permettait ainsi d’inscrire l’histoire du Louxor dans le contexte plus large de l’évolution des salles de cinéma parisiennes autour d’un axe La Chapelle – Barbès – Clichy.
Continuer la lecture

Le Louxor : première semaine de déconfinement

Le 22 juin, comme tous les cinémas de France, le Louxor a rouvert ses portes. Emmanuel Papillon évoque cette première semaine de reprise, très en douceur…

Que s’est-il passé au Louxor pendant le confinement ?
Tout le personnel a été mis au chômage partiel. Tous en sont sortis le 22 juin et notre effectif est maintenant au complet car même si le nombre de places ou de séances est moindre, la salle est ouverte 7 jours sur 7. Tout le monde doit être à son poste.
Pendant les trois mois de fermeture, il a évidemment fallu veiller à l’entretien du bâtiment mais dans l’ensemble tout s’est bien passé même si la présence des vendeurs de cigarettes était plutôt plus importante qu’en temps normal. On ne déplore pas de dégradations, ni d’intrusion (mais j’ai quand même dû me déplacer deux ou trois fois en catastrophe pour éteindre et réarmer l’alarme qui s’était déclenchée de manière intempestive !). Nous sommes donc restés vigilants, le Louxor a été entretenu et nettoyé.
 [Signalons dans le journal Le Monde le très beau reportage photo de Sophie Garcia qui a assisté à la réouverture du Louxor et nous a autorisés à publier deux de ses photos.]

Benjamin Louis, directeur technique du cinéma Le Louxor, ouvre les grilles du lieu pour accueillir les premiers spectateurs. SOPHIE GARCIA POUR « LE MONDE »

Quelles sont les conditions de réouverture ?
Pour respecter les contraintes sanitaires, le Louxor ne remplit que la moitié de la salle et invite les spectateurs à respecter les distances, ce qui signifie que les personnes d’un même groupe peuvent s’asseoir côte à côte mais doivent laisser un fauteuil vide à côté d’eux. Comme il n’est pas question de placer un vigile pour surveiller la salle, on compte sur la responsabilité individuelle pour respecter ces consignes. Difficulté au Louxor : la préférence marquée des spectateurs pour le balcon. Même en vendant la moitié des places, le risque est que le balcon soit surchargé alors que le parterre est vide, ce qui nous oblige à réguler les montées au balcon (et à expliquer au spectateur récalcitrant qu’il aura toute la place souhaitée au parterre). Des protections en plexiglas ont été installées à la caisse et le gel hydroalcoolique est aussi de rigueur.
Les exploitants ont été un peu perturbés par les consignes parfois contradictoires et mouvantes : par exemple nous avons été obligés au dernier moment de revoir le protocole qui avait fait l’objet d’un accord avec la Fédération nationale des cinémas et semblait raisonnable. Il avait par exemple été admis que les masques seraient encouragés mais pas obligatoires puis, la veille de la réouverture, le ministre de la culture Frank Riester a annoncé sur une radio que le masque serait bel et bien obligatoire dans les espaces d’accueil et pendant les déplacements à l’intérieur du cinéma. De même le ministre ne parlait plus de laisser un fauteuil d’écart entre les spectateurs mais évoquait la distance d’un mètre, ce qui n’est pas la même chose et beaucoup plus compliqué à appliquer. Il a donc fallu en catastrophe adapter le protocole annoncé et notamment prévoir des masques pour les spectateurs qui n‘en auraient pas. C’est ainsi que le Louxor vend des masques à 1 euro.
Globalement les règles sont acceptées même si certains jouent un peu les « Parisiens râleurs » et rechignent parfois…
Il devrait y avoir de nouvelles consignes le 15 juillet. Si les boîtes de nuit sont autorisées à rouvrir, on peut espérer que la discipline sera un peu moins stricte. Nous attendons… Continuer la lecture