Bibliographie

 Le Louxor-Palais du cinéma, par les Amis du Louxor et l’architecte Philippe Pumain, a été publié en juin 2013 par les éditions AAM. 

I. Égyptomanie et goût de l’Égypte :

Marie-Jeanne Dumont et Rodolphe Hammadi, Paris Arabesques, Architectures et décors arabes et orientalisants à Paris, Paris, éd. Koehler/IMA/CNMH, 1988.

Jean-Marcel Humbert (dir.), Art déco – Egyptomanie, Textes de Mathias Auclair, Jean-Luc Bovot, Emmanuel Bréon, Hubert Cavaniol, Isabelle Conte, Maurice Culot, Daniel Lançon, Claire Maingon, Laurence Mouillefarine, William Pesson, Eugène Warmenbol. Editions Norma, Paris, 2022, 304 pages, 320 illustrations,

Jean-Marcel Humbert, Égyptomania, la collection de Jean-Marcel Humbert, édition Libel, Lyon, novembre 2022

Jean-Marcel Humbert, « Les monuments égyptiens et égyptisants de Paris », dans Bulletin de la Société française d’égyptologie, n° 62, octobre 1971, p. 9-29. [Louxor p. 27]

Jean-Marcel Humbert, L’égyptomanie dans l’art occidental, Paris, éd. ACR, 1989. [Louxor p. 82, 86 et 88].

Jean-Marcel Humbert, Egyptomania, l’Égypte dans l’art occidental, 1730-1930, catalogue d’exposition (musée du Louvre), coaut. Michael Pantazzi et Christiane Ziegler, Paris, éd. RMN, 1994.

Jean-Marcel Humbert, L’Égypte à Paris, Paris, éd. AAVP 1998 [Louxor p. 168 et 171].

Jean-Marcel Humbert, Rêve d’Égypte, l’architecture égyptisante vue par trois photographes, catalogue d’exposition (Mona Bismarck Foundation), Paris, éd. Mona Bismarck, 1998. [photo du Louxor par François-Xavier Bouchart, p. 64]

Jean-Marcel Humbert (dir.), Égypte-France, dialogues de deux cultures, Paris, éd. Paris-Musées/Gallimard, 1998 (Louxor p. 142), article repris dans repris dans Égyptomanie, la passion de l’Égypte, « Les expositions de L’Œil », hors-série, janvier 1998.[Louxor P. 14 et 40]

Jean-Marcel Humbert, « Introduction : an architecture between dream and meaning », dans Jean-Marcel Humbert et Clifford Price (dir.), Imhotep Today, egyptianizing architecture, actes du colloque Encounters with Egypt (Londres, décembre 2000), coaut. Clifford Price, Londres, éd. UCL Press, 2003, p. 1-24.

Robert Solé, L’Égypte, passion française, Paris, éd. Du Seuil, 1997.

II. Salles de cinéma : architecture et industrie

E. Vergnes, « L’architecture cinématographique », La Construction Moderne, 1er janvier 1922.

La Construction Moderne, 26 mars 1922. [Louxor, planches 101-102]

Francis Lacloche, Architectures de Cinémas, Editions du Moniteur, coll. Architecture «Les Bâtiments», Paris, 1981. [Louxor p 112-113]

Paris Grand Ecran, Splendeurs des salles obscures, 1895-1945, Paris-musées, 1994,
ouvrage coordonné par Renée Davray-Piekolek, conservateur au musée Carnavalet.

Virginie Champion, Bertrand Lemoine, Claude Terreaux, Les Cinémas de Paris 1945-1995, Délégation à l’Action Artistique de la Ville de Paris, 1995. [Louxor p.46 et 97. Photo p. 191]

Jean-Jacques Meusy, Paris Palaces ou le temps des cinémas (1894-1918), Paris, CNRS Editions, 1995.

Joëlle Farchy, « Le réveil de la Belle au Bois Dormant », catalogue de l’exposition Pathé, Premier Empire du cinéma, Editions Centre Pompidou, 1995. [Louxor p. 350]

Marc-Antoine Robert, « La naissance d’un grand circuit », catalogue de l’exposition Pathé, Premier Empire du cinéma, Editions Centre Pompidou, 1995. [Louxor p.280]

Christian-Marc Bosseno, La prochaine séance, les Français et leurs cinés, Découvertes Gallimard, 1996 [Louxor p. 49]

N.T. Binh, avec la collaboration de Franck Garbaz, Paris au cinéma, La vie rêvée de la capitale de Méliès à Amélie Poulain, Parigramme, 2005.

Les cinémas du 10e, Bulletin n° 5/2006 d’Histoire et Vies du 10e. [ Louxor : « Le Louxor : faste, déclin et renaissance ? » p. 48-60]

Jean-Jacques Meusy, Cinémas de France, 1894-1918. Une histoire en images, Arcadia Editions, 2009.

Stéphane Delorme, « Le cinéma à l’heure égyptienne », Cahiers du cinéma, juillet-août 2010, p. 87-93. (article bien documenté et bien illustré sur les salles de cinéma à l’égyptienne, dont le Louxor).

1913-2013, Un siècle de Monuments historiques, septembre 2013, Editions du patrimoine. (Ouvrage édité à l’occasion du centenaire de la loi du 31 décembre 1913 relative aux monuments historiques et présenté sous sous forme d’éphéméride : un immeuble par année. L’année 1981 est illustrée par le Louxor-Palais du Cinéma.)

Lieux de spectacle  et vie artistique de Paris, de Jacques Barozzi et Bernard Ladoux, Les essentiels du patrimoine, éditions Massin, 2013, page 114.

Le vieux Montmartre, bulletin n° 83, décembre 2013, « Le Louxor, un exceptionnel cinéma de quartier » par Jean-Marcel Humbert.

Raymond Delambre, Le cinéma sur les cimaises, éditions du Cerf, 2013. (Le chapitre 6, dédié au Louxor, est largement fondé sur un article de Stéphane Delorme paru dans les Cahiers du cinéma, et sur une discussion avec l’architecte Philippe Pumain et le directeur de la Mission cinéma, Michel Gomez. On regrettera certaines erreurs de l’auteur, notamment au sujet des mosaïques Art déco, œuvres de Gentil et Bourdet, attribuées au peintre des décors intérieurs dont le nom, Amédée Tiberti, est de surcroît écorché en Tiberi).

Ávila Gómez, Andrés  « Las salas de cine diseñadas por las figuras de las vanguardias europeas. Aproximación a los orígenes de una tipología arquitectónica moderna », Revista de Arquitectura, vol. 15, enero-diciembre, 2013, pp. 84-101, Universidad Católica de Colombia, Bogotá. (Article sur l’architecture des salles de cinémas dans le monde ; une page est consacrée au Louxor.)

Simon Texier, Art Déco, collection Architecture et Patrimoine, Editions Ouest-France, Lille-Rennes 2015, 48 pages, p. 25. (Une erreur à rectifier :  Amédée Tiberti est l’auteur des décors peints de l’intérieur et non des mosaïques, dessinées par Henry Zipcy et œuvre des mosaïstes Gentil et Bourdet).

Jean-Jacques Meusy, Écrans français de l’entre-deux guerres, Association française de recherche sur l’histoire du cinéma, 2017 (deux volumes : I. L’Apogée de « l’Art muet ». Format 21×27, 355 pages, 403 illustrations, II. Les années sonores et parlantes. Format 21×27, 260 pages, 219 illustrations).

Dominique Camus, photos Fred Aufray et Thierry Prat, Paris Décors, Art nouveau – Art Déco, édition revue et augmentée, Christine Bonneton éditeur, 2019. (p. 174-175)

Lesley Cook, Kanui & Lula with Joe Puni and friends, GrassSkirt 2022, 58 pages, nombreuses illustrations. Livre accompagné d’un CD. Les pages 19 et 22 rappellent que Kanui et Lula, musiciens et danseurs hawaïens, se produisirent sur la scène du Louxor en 1922.

III. Quartier Barbès et son environnement

Pascal Etienne, Le Faubourg Poissonnière, DAAVP, Paris, 1986. [ Jardins du Delta p. 257].

Marc Breitman, Maurice Culot, La Goutte d’Or – Faubourg de Paris, AAM-Hazan, Bruxelles-Paris, 1988.

Louis Chevalier, Les ruines de Subure. Montmartre de 1939 aux années quatre-vingts, Robert Laffont, 1985.

Alain Rustenholz, Paris ouvrier. Des sublimes aux camarades, Parigramme, 2003.

Jocelyne Van Deputte, Vie et Histoire du IXe arrondissement, Hervas, 1986.

Laure Beaumont-Maillet, Vie et Histoire du Xe arrondissement, Hervas,1988.

Pierre de Lagarde et Alfred Fierro, Vie et Histoire du XVIIIe arrondissement, Hervas,1988.

Edmond Ronzevalle, Paris 10e. Histoire, monuments et culture, Martelle, 1993.

Eric Hazan, L’invention de Paris, Seuil, 2002.

Thomas Clerc, Paris, musée du XXIe siècle. Le dixième arrondissement, Gallimard, «L’Arbalète » 2007.

Histoire et Vies du 10e, Paris 10e arrondissement, 1900-1840, Mémoire des Rues, Parimagine, 2007.

Geneviève Fraisse, « Barbès-la-Goutte d’Or », Les révoltes logiques, n° 12, 1980, p. 62-69.

IV. Le Louxor dans les romans

Daniel Crozes, L’Alouette, Éditions du Rouergue, 2004, p. 32 et 106-107.

Jakuta Alikavazovic, Le Londres-Louxor, Éditions de l’Olivier, 2010. (Le Londres-Louxor, ce cinéma fictif est librement inspiré du Louxor-Palais du Cinéma de Barbès.)

 

Le Castro Theatre

Á San Francisco,  un patrimoine bien vivant

Le Festival international du film de San Francisco se termine. Au centre de ces festivités annuelles, le célèbre Castro Theatre (1922), contemporain du Louxor. Symbole de l’âge d’or du cinéma, cette salle légendaire attire toujours un large public.

Le Castro Theater

Le Castro Theatre en juillet 2007 | © lesamisdulouxor.fr

Nous avons découvert le Castro Theatre un samedi de juillet 2008 : longues files d’attente au guichet. Tous ces gens se bousculent pour assister à l’une des projections du festival du film muet de San Francisco. Au programme ce jour là : Les deux timides, film de René Clair (1929), accompagné par trois jeunes musiciens talentueux. Salle pleine (1400 places !), même pour un film muet, spectateurs enthousiastes. Nous mesurons avec une certaine stupéfaction ce qu’est le Castro : un lieu à la fois mythique et parfaitement intégré à la vie culturelle de la ville.

Un palais du cinéma

Le Castro Theatre fut construit par l’architecte Timothy L. Pflueger pour les frères Nasser qui exploitaient déjà d’autres salles de spectacles dans la région de San Francisco, dont un « nickelodeon » ouvert dès 1908 à quelques pas de l’actuel Castro.
Il fut inauguré le 22 juin 1922 avec la projection du film Across the Continent : la grande star du cinéma muet Wallace Reid y incarnait un de ses rôles de prédilection, celui de coureur automobile.
Le Castro est un des rares survivants de ces salles historiques des années 20 et 30 et certainement l’un des moins altérés par les rénovations dont il fit l’objet.

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Entretien avec Philippe Pumain

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Philippe Pumain

En raison de sa densité, cet entretien avec l’architecte Philippe Pumain a été scindé en cinq articles : 1. Les équipes 2. Le chantier et le calendrier 3. La mise aux normes 4. La restitution de la grande salle 5. Le « façadisme ».

Philippe Pumain, vous avez fait une première présentation du projet de réhabilitation du Louxor le 28 novembre 2008 à la mairie du 10e arrondissement. Voici les questions que nous aimerions approfondir avec vous : les équipes qui vous entourent, l’organisation du chantier et le calendrier mais aussi les questions cruciales que sont l’insonorisation, la mise aux normes actuelles, la restitution de la grande salle et la question du façadisme.

I. Les équipes

Parlons un peu de votre équipe. Qui va faire quoi ? Quels sont les collaborateurs dont s’entoure l’architecte ?
Dans le domaine purement architectural, j’ai trois associés dont deux avec qui je travaille régulièrement en équipe : Xavier Fabre et Vincent Speller. Cette association récurrente fonctionne en particulier sur des projets importants, et celui-là pour nous, est important, en terme de taille de projet par rapport à la taille de notre agence et, bien sûr, de prestige. Cette fois, c’est moi le mandataire. Sur d’autres projets, ce sont eux qui peuvent l’être. Nous nous répartissons les rôles mais nous constituons une équipe d’architectes associés.

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Entretien avec Philippe Pumain, 2e partie

Cet entretien avec l’architecte Philippe Pumain a été scindé en cinq articles. Lire aussi : 1. Les équipes 3. La mise aux normes 4. La restitution de la grande salle 5. Le « façadisme ».

2. Le calendrier et le chantier

Quelles seront les différentes phases des travaux ? Les études sont-elles finies ?
Non. J’ai rendu l’avant-projet définitif. Le permis de construire, élaboré sur la base de cet avant-projet, sera déposé dans les semaines qui viennent. C’est un dossier administratif particulier, mais nous avons déjà tous les éléments qu’il faut simplement présenter et assembler. Dans les mois qui suivent, nous aborderons la dernière phase de l’étude : celle du projet définitif qui permettra d’établir le « dossier de consultation des entreprises » (DCE) et de lancer cette consultation pour obtenir leurs offres. Il sera alors possible de sélectionner celles qui feront les travaux. Donc, en termes d’études, il nous reste une étape, plus le permis de construire qui vient s’intercaler.

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Entretien avec Philippe Pumain, 3e partie

Cet entretien avec l’architecte Philippe Pumain a été scindé en cinq articles. Lire aussi : 1. Les équipes 2. Le chantier et le calendrier  4. La restitution de la grande salle 5. Le « façadisme ».

3. La mise aux normes

Le problème crucial de l’insonorisation, la consolidation et l’accessibilité. Le choix de la «boîte dans la boîte».

Vous venez d’évoquer la «boîte dans la boîte». Pouvez-vous nous expliquer ce dont il s’agit exactement ?
Il s’agit d’une structure interne au bâtiment, qu’il faut mettre en place si on veut respecter les normes acoustiques. C’est un point assez technique et un peu compliqué d’autant qu’il y a deux aspects qui se superposent : l’acoustique et le structurel.
Nous partons de la boîte existante, celle qui est constituée des façades, de la toiture et des sols du bâtiment existant.
Le principe de la «boîte dans la boîte» est le suivant : il ne doit y avoir aucun contact à aucun endroit entre la paroi intérieure du futur cinéma dans lequel le bruit sera émis et la paroi existante. Et pour ce faire, il faut réaliser une structure autostable, autoporteuse sur les six côtés ( sol, murs, plafond) qui ne doit toucher la boîte existante en aucun point. C’est l’isolement du sol qui est le plus complexe : pour qu’il n’y ait pas de contact, on intercale entre le sol et les appuis, des boîtes à ressorts. On ne peut pas dire qu’il n’y aura aucun contact mais les ressorts amortissent la vibration. Ce sont des ressorts spéciaux, calculés par rapport à la « fréquence propre » de la structure et la vibration que va générer le bruit dans la salle, ce qui induit les caractéristiques de ces ressorts. Ils sont conçus pour que la vibration qui va résulter n’émette pas de bruit. C’est un problème de longueur d’ondes. Là, on entre dans un domaine très technique : l’acousticien fait les calculs et ensuite les fabricants des boîtes à ressorts, très spécialisés, vont calculer le type même de boîte, en fonction des masses que l’on va faire redescendre sur ces boîtes à ressorts et des vibrations que l’on va avoir. Il existe des centaines de types de boîtes à ressorts, adaptées à la masse et à la vibration.

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Entretien avec Philippe Pumain, 4e partie

Cet entretien avec l’architecte Philippe Pumain a été scindé en cinq articles. Lire aussi : 1. Les équipes 2. Le chantier et le calendrier 3. La mise aux normes 5. Le « façadisme ».

4. La restitution de la grande salle

À quoi ressemblera la nouvelle salle du Louxor ?
Par rapport à la salle de 1921, la salle nouvelle présentera une travée en moins qui de toute façon, n’aurait pas pu être exploitée pour des raisons de visibilité. La pente des balcons de la nouvelle salle sera plus forte. Dans les années 20, l’exploitant avait installé un gradin, certainement en bois, dont on a retrouvé la trace et qui relevait le haut du premier balcon d’un mètre à peu près car l’inclinaison était mal calculée et il n’y avait pas « l’échappée de tête » nécessaire. Ce gradin en bois a dû être démonté entre les années 30 et les années 70.

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Entretien avec Philippe Pumain, 5e partie

Cet entretien avec l’architecte Philippe Pumain a été scindé en cinq articles. Lire aussi : 1. Les équipes 2. Le chantier et le calendrier 3. La mise aux normes 4. La restitution de la grande salle

Le façadisme et l’identité du Louxor – Palais du cinéma

Venons-en à la question du façadisme. Le Louxor, selon certains, serait « façadisé ».
De mon point de vue, ce n’est pas du façadisme, dans la mesure où le façadisme consiste à ne garder que les façades sur rue et à détruire tout ce qui se trouve à l’arrière des façades. Dans le cas du Louxor, nous conservons toutes les façades, les toitures et le plafond de la salle. On s’inscrit dans une enveloppe existante que l’on conserve ainsi qu’un certain nombre de structures : l’escalier principal, certains planchers (renforcés mais conservés) et le porche lui-même qui est déjà à l’intérieur du bâtiment.

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