Au Louxor : Cinecittà, l’âge d’or du cinéma italien

Exposition de photos de Rodrigo Pais

Du 20 janvier au 17 mars 2019 le cinéma Louxor expose une belle sélection de photos du grand photographe italien Rodrigo Pais qui effectua au cours de sa longue carrière, notamment dans les années 60, d’innombrables reportages sur les plateaux de cinéma.

Federico Fellini, Vittorio De Sica, Elio Petri, Pier Paolo Pasolini, Luigi Comencini, mais aussi Belmondo, Brigitte Bardot, Charlton Heston, Bette Davis… Les stars de l’âge d’or du cinéma italien et international – acteurs ou metteurs en scènes – sont au rendez-vous, saisis sur le vif pendant une séance de maquillage, un conciliabule avec le réalisateur, ou bras dessus bras dessous dans une rue de Rome (superbe photo d’Anna Magnani en compagnie de Pier Paolo Pasolini et Franco Citti en 1962).

Vue générale, salon du Louxor, janvier 2019

Mais le cinéma n’était qu’une des multiples facettes du travail de Rodrigo Pais. Politique italienne, mode, sport, pendant plus de 50 ans, il multiplia les reportages en Italie et à l’étranger, pour divers organes de presse, notamment pour L’Unità, le quotidien du Parti communiste italien. Ses photographies des borgate à la périphérie de Rome ont fait date et contribué à sensibiliser l’opinion et les responsables politiques aux conditions de vie misérables de leurs habitants.

Rappel d’une exposition qui s’est tenue à Rome en 2017 (Museo del Trastevere).

C’est à la bibliothèque universitaire de Bologne qu’est conservé l’extraordinaire fonds d’archives de Rodrigo Pais, acquis par le Professeur Guido Gambetti, et que le photographe passa les dernières années de sa vie à ordonner : plus de 363 000 négatifs en noir et blanc de formats divers, environ 5900 diapositives couleur, auxquels s’ajoutent des milliers d’épreuves en noir et blanc, sont ainsi répertoriés par ordre chronologique et par thème dans seize registres.
Les archives, conservées dans leur intégralité, ont été déclarées d’intérêt historique majeur par le Ministero per i Beni e le Attività Culturali (Ministère de la culture) car « elles constituent une source d’une inestimable valeur pour la reconstitution de l’histoire du siècle dernier et un témoignage unique et particulier de la vie politique et sociale de notre pays et des pays européens et extra européens ».

Commissaire de l’exposition du Louxor : professeur Guido Gambetta de l’Université de Bologne. 
Partenaires de l’exposition :
Les ateliers de CriBeau, La Mairie du 10e, l’université de Bologne, Monte Paschi Banque et l’Institut Culturel Italien.

20 janvier – 31 mars 2019, Le Louxor, Salon d’exposition, 2e étage
Entrée libre

Grand Hôtel Barbès, un film de Ramzi Ben Sliman

Entre Barbès et la Chapelle, rencontre entre hip hop et danse classique

Le Louxor sert de décor de fond à la photo d’appel du film, qui représente l’interprète principal, Lorenzo Da Silva Dasse, devant les mosaïques de Gentil et Bourdet. Mais le cinéma n’apparaît nulle part ailleurs.

C’est dans une chambre du Grand Hôtel Barbès, 21 rue des Poissonniers, que débute le film de 12 minutes (2018) de Ramzi Ben Sliman. Le jeune Ulysse, s’il ne veut pas se faire mettre à la porte du Grand Hôtel Barbès, a la journée pour trouver de quoi payer sa chambre. L’errance et les ruses du héros pour survivre le mènent à se joindre par hasard à des danseurs de breakdance « en plein battle ». S’ensuit la rencontre du hip-hop avec la danse classique : dans un entretien à retrouver sur le site de l’Opéra de Paris, Ramzi Ben Sliman explique qu’il a voulu faire « un film de danse avec des danseurs qui ne s’inscrivent pas dans la tradition dite du ” ballet blanc ” » mais viennent du monde du hip hop. Le glissement vers les variations classiques se fait ici naturellement grâce au charisme et à l’aisance de l’interprète principal, Lorenzo Da Silva Dasse, dont le cinéaste rappelle qu’il est « passé chez Béjart ». La musique de Mozart qui accompagne cette séquence crée l’émotion et prend une force toute particulière dans le décor très urbain de Barbès. 
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Les mystères de la frise égyptienne

Lorsqu’ils achètent leur billet au Louxor, rares sont les cinéphiles à lever le nez vers une longue frise égyptienne de 2,55 mètres de long sur 0,51 de haut qui se trouve au-dessus de la caisse, vers le plafond. Son étude, faute de temps, n’avait pu figurer dans l’ouvrage que Les Amis du Louxor ont publié sur le cinéma en 2013. Jean-Marcel Humbert a repris ses recherches, et vous présente maintenant en détail ses dernières découvertes concernant sa création et sa composition, ainsi que les traductions des textes hiéroglyphiques qui y figurent.

Vue actuelle de la frise (photo AAM/Luc Boegly)

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Exposition « Le Louxor, un palace de quartier » : le vernissage

Le vernissage de l’exposition « Le Louxor, un palace de quartier », déjà présentée ici, a eu lieu le mercredi 11 avril au Salon du Louxor, en présence notamment de l’architecte Philipe Pumain chargé, de 2008 à 2013, du chantier de réhabilitation du Louxor, et de Rémi Féraud, ancien maire du Xe devenu sénateur, qui avait défendu aux côté du maire de Paris Bertrand Delanoë, le projet de sauvetage du Louxor.

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