1980, déjà des inquiétudes sur le sort du Louxor…

« Que deviendra le « Louxor-Palais du cinéma » qui passe sans cesse entre deux films chromos d’Afrique du Nord les grands classiques de la guerre d’Algérie ? »
Dès 1980, Geneviève Fraisse1, s’inquiétait du sort du Louxor, comme en témoigne cette allusion retrouvée dans l’article « Barbès-la-Goutte d’Or », qu’elle avait écrit pour la revue Les révoltes logiques (n° 12, 1980, p. 62-69). Elle illustrait cet article d’une photo du Louxor (côté boulevard de la Chapelle), sa façade blanche portant l’inscription LOUXOR – PALAIS DU CINEMA  bien visible dans le décor (lui-même très cinématographique) des toits de Paris.

Le Louxor dans la revue Les Révoltes logiques, 1980.

Le Louxor dans la revue Les Révoltes logiques, 1980.

Inquiétude pleinement justifiée puisque le Louxor fermait ses portes trois ans plus tard, le 30 novembre 1983. Personne ne soupçonnait en revanche qu’il allait falloir attendre 2001 pour que la mobilisation s’organise et treize ans encore pour que le Palais du Cinéma ouvre de nouveau ses portes carrefour Barbès.

Merci à Michel Souletie, qui se bat avec nous depuis des années pour le sauvetage du Louxor, de nous avoir signalé cet article.

©lesamisdulouxor.fr

Note
1. Philosophe, historienne de la pensée féministe, Geneviève Fraisse a été déléguée interministérielle aux droits des femmes de 1997 à 1998 et députée européenne de 1997 à 2004.

 

Un affichage éphémère

 Le Louxor inspire les étudiants de l’école Estienne

Nous avons reçu récemment des photos illustrant le travail réalisé en mai 2012 par les étudiants de l’école Estienne qui venaient de découvrir le Louxor.  Revenons quelques mois en arrière…
Nous aurions volontiers profité un peu plus longtemps des affiches colorées et pleine de fantaisie que des étudiants de l’école Estienne, école des métiers du livre de Paris, ont réalisées en atelier, puis placardées aux abords de la station Barbès ‒ affiches librement inspirées du Louxor et très vite subtilisées par les amateurs d’art urbain, par définition éphémère. (On se souvient qu’une grande affiche de l’américain Shepard Fairey, un des grands noms du « street art », fut affichée fin septembre 2009 sur les murs du Louxor et disparut elle aussi bien rapidement.)

Pharaon cinéphile

Un groupe d’étudiants de la section illustration de l’Ecole Estienne a travaillé sur un projet encadré par Irène Bonacina, artiste plasticienne et illustratrice, en collaboration avec les enseignants de l’école. Leur projet et leur choix du Louxor comme source d’inspiration ne sont pas sans rappeler la démarche des lycéens du BAL que nous avons déjà évoquée sur notre site. Irène Bonacina s’intéresse elle aussi à la question du lieu, support de mémoire et d’expérience et a déjà travaillé sur ce thème (Lieux de départ, Mémoires d’immigrés).

Des étudiants de l’atelier illustration en plein travail

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Un autre palais du cinéma : le Barbès Palace

La découverte d’un élégant programme de 1921 par Bernard Meyre, collectionneur cinéphile et adhérent des Amis du Louxor, vient nous rappeler qu’existait, non loin du Louxor, un autre « palais du cinéma », le Barbès Palace.

Programme du 1er au 7 juillet 1921 (Collection Bernard Meyre)

Avec le beau Palais-Rochechouart (actuel Darty), le plus modeste Delta (Guerrisol), le Myrha (devenu église évangélique), le Gaîté-Rochechouart (Célio), pour ne citer que les cinémas les plus proches du Louxor, les habitants de Barbès n’avaient que  l’embarras du choix pour se distraire. Si la plupart de ces salles ont disparu ou sont devenues méconnaissables, une bonne surprise attend le visiteur qui franchit l’entrée du 34, boulevard Barbès : comment deviner, en effet, que derrière la façade banale du magasin de chaussures Kata, se cachent les beaux restes d’un des plus vastes cinémas de quartier parisien, le Barbès Palace, fermé en 1985 ?

Rideau de scène- magasin Kata 10 septembre 2012

Spectacle insolite, des centaines de paires de chaussures s’entassent dans un décor de théâtre d’une fraîcheur étonnante.

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Le Louxor, ils adorent…

Regards de lycéens sur le Louxor

« L’échappée belle »…  C’est le thème sur lequel travaille cette année le groupe de lycéens que nous avons rencontré à l’invitation de Christine Vidal et Valentine Guillien, respectivement  responsable et coordinatrice de la Fabrique du Regard, plate-forme pédagogique du BAL. Dédié à l’image documentaire sous toutes ses formes, le BAL est désormais bien installé dans le paysage culturel parisien, à deux pas de la Place Clichy et du Cinéma des cinéastes.

Sur les toits du Louxor , Fantômas 2012…

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Autour du Louxor : Mémoire des cafés de Barbès

Où irons-nous prendre un verre ou dîner à la sortie d’une séance au Louxor ? C’est une question qu’on ne se posait pas au début du XXe siècle. De chaque côté du boulevard Barbès, et sur le boulevard Magenta, de grandes brasseries accueillaient les promeneurs, de grands magasins proposaient à la fois divertissements et restauration, des restaurants leurs salles confortables. Offrons nous une promenade dans ce Barbès révolu mais dont la réouverture du Louxor pourrait être le signe avant-coureur d’une renaissance…
Côté pair du Boulevard Barbès, on trouvait la brasserie CHARLES, qui figure dans l’annuaire Didot Bottin 19081, et dont on distingue le nom sur une carte postale :

A droite, la Brasserie Charles et sa terrasse

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Près du Louxor : Nadja et les sphinx

Le Xe arrondissement, appelé l’arrondissement des hôtels en raison de leur grand nombre autour des gares, a également toujours eu des relations privilégiées avec l’Égypte : la Porte Saint-Denis, les sphinx de l’hôtel Gouthière, la rue du Delta, les Promenades égyptiennes avec leurs montagnes russes rebaptisées « égyptiennes », deux curieuses sphinges ailées au 64 boulevard de Strasbourg, et bien sûr le Louxor…

Le Sphinx hôtel, vers 1925  – L’actuel Libertel Gare du Nord Suède

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Félix Pyat, dramaturge, élu du Xe pendant la Commune

23 mai 2011 : cérémonie à la mairie du Xe

Du 12 au 18 septembre 1924, le film Le Chiffonnier de Paris était projeté au Louxor. Dans un article précédent, «Au temps du muet II. Les métamorphoses du Chiffonnier de Paris», Nicole Jacques-Lefèvre avait présenté la «destinée complexe» de ce mélodrame et évoqué la personnalité de son auteur, Félix Pyat (1810-1889), dont s’étaient inspirés successivement les réalisateurs de films Émile Chautard (1913) et Serge Nadejdine (1924).

Félix Pyat en 1871

Félix Pyat en 1871

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